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Aude et Olivier en Inde
27 janvier 2009

Sud du West Bengal et Est de l'Orissa

La semaine dernière, l’usine a fermée pour une semaine. Vacances forcées, nous en avons donc bien profité, et sommes partis à la découverte d’une région que nous ne connaissions pas encore : le West Bengale et l’Orissa.

West_Bengal___Orissa

West_Bengal___Orissa_zoom

Calcutta : le choc

Samedi, départ pour Bombay pour prendre notre avion pour Calcutta (qui porte désormais le nom de Kolkata, mais la plupart des indiens continuent de l’appeler Calcutta). Incident de la journée : Dinesh a un accident avec un rickshaw (qui lui a foncé littéralement dedans !) et la voiture ne peut plus rouler ! Heureusement, pas de blessé, mais al voiture et Dinesh restent mobilisés pour les détails du constat… Nous prenons donc un taxi pour nous emmener à l’aéroport. Espérons que la suite se passera bien !
L’arrivée à Calcutta se passe bien, nous prenons un taxi pour notre hôtel. Notre chambre est très petite mais correcte et assez propre. Depuis le taxi, premier choc de Calcutta, mais ça va encore. Il fait nuit.
001__KolkataDimanche, nous partons pour notre première journée de visite. Nous décidons de suivre le parcours à pieds proposé par le guide. Nous partons donc à pieds de notre hôtel : là, c’est le choc ! Nous passons devant une espèce de décharge à ciel ouvert, en plein milieu de la rue, entre des immeubles habités. L’odeur est bien-sûr intenable. Nous verrons par la suite que des gens vivent dehors dans presque toutes les rues de la ville. Nous trouvons la pauvreté et la saleté particulièrement frappante, et nous nous disons que nous croyions connaître l’Inde, mais visiblement, il nous restait encore bien des choses à découvrir !

002__Kolkata004__Kolkata003__Kolkata

Calcutta fut la capitale de l’empire Britannique des Indes de la fin du XVIIème siècle au début du XXème, avant que celle-ci ne soit transférée à Delhi en 1912 car Calcutta était devenu le foyer de la lutte contre l’indépendance. Durant cette longue période prospère, les anglais ont édifié de nombreux bâtiments à l’image de ceux de Londres. Cependant, la ville prospérait du côté anglais, et s’engorgeait de bidonvilles du côté indien. Mais malgré le déplacement de la capitale, la ville continua à prospérer. Puis la Partition eut des effets ravageurs : près de 4 millions d’hindous quittèrent le Bengale Oriental pour se réfugier à Calcutta, puis en 71 avec la guerre indo-pakistanaise, la ville vit un nouvel afflux de réfugiés musulmans. Tout cela a fait la triste célébrité de Calcutta pour son extrême pauvreté.
Les guides précisent bien « son extravagante démesure, sa pauvreté et sa richesse s’imbriquant en permanence, nous ballotant entre fascination et répulsion », que les bâtiments coloniaux et les grandes maisons prétentieuses s’effritent, et que malgré les dires officiels, certains quartiers se transforment en dortoir où s’entassent un à deux millions de gens sous des chiffons sales… Tout cela est bien vrai, et difficile à croire avant de l’avoir de ses propres yeux ! Il y a même des pompes à eaux régulièrement dans les rues, qui sont clairement utilisées comme douche publiques. Dans toutes les rues, nous voyons des gens par terre, qui vivent, dorment, cuisinent, dans la rue, mais dans les rues bordant les bâtiments officiels surveillés par de nombreux policiers et militaires. La ville connaitrait le meilleur niveau de qualité de vie qu’elle est jamais connue, et on se demande à quoi cela ressemblait avant ! Certes, certaines rues montrent bien la richesse, avec de beaux magasins et de beaux restaurants…

006__poulets__vivants__Mais reprenons le cours de notre balade à pieds. Après le premier choc de cette décharge, nous arrivons sur le New Market, qui est en fait fermé, car nous sommes dimanche, ou parce qu’il est encore trop tôt. Des vendeurs cherchent quand-même à nous entrainer dans les ruelles sombrent pour nous attirer dans leurs emporiums (qui ne nous intéressent pas !). 007__new_marketNous réussissons à nous en débarrasser, mais trop tard, nous sommes au cœur du quartier des bouchers, où carcasses de chèvres et de moutons pendent presque au-dessus de nos tête, où poulets arrivent par dizaine la tête en bas, où abats, pattes, têtes jonchent le sol. Je ne vous parle même pas de l’odeur ! Ni de ma réaction horrifiée et de notre empressement à quitter cet endroit !
Heureusement, la suite de la journée se passera bien. Notre havre de paix sera l’Indian Museum, couvrant un large éventail de sujets, de l’histoire naturelle à l’art moderne. Le bâtiment est très beau, agrémenté d’un joli jardin, où nous nous reposons avant de repartir dans le tumulte de la ville.
Puis nous longeons le grand parc, le Maidan, y faisons un tour, en remontant vers les beaux quartiers coloniaux, où l’on trouve les administrations de la ville. 019__cimeti_re_anglaisNous redescendons dans la rue connue pour ses restaurants, Park Street, pour déjeuner, et nous trouvons un beau restaurant, où nous mangeons du continental (et oui, on ne trouve que de l’indien à Nasik, alors en vacances, on change !). Nous allons jusqu’au bout de la rue pour voir le cimetière, connu pour ses tombes d’anglais célèbres ou non.

005__Kolkata009__Kolkata010__Maidan012__Kolata020__mise_en_place_de_tuyaux_dans_la_rue016__Kolata

023__Victoria_MemorialPuis, direction le Victoria Memorial, monument le plus célèbre de la ville, élevé à la gloire de l’empire des Indes. C’est un monument victorien classique, tout en marbre blanc, surmonté d’un dôme. La queue est longue pour entrer, mais avec les 150roupies pour les étrangers au lieu des 10 pour les indiens, nous sommes dispensés d’attente (au moins, on ne paye pas pour rien !). A l’intérieur, il y a foule ! On est obligé de suivre les files indiennes (sans jeu de mots !), pour voir les peintures consacrées au Raj.
En sortant de cette foule, nous flânons tranquillement dans le parc, jusqu’au lac, en attendant le coucher de soleil, pour admirer le bâtiment sous la lumière changeante.

022__Victoria_Memorial024__Victoria_Memorial

Nous rentrons à l’hôtel en taxi, nous reposons un peu, et ressortons dans Park Street pour manger au KFC ! Si si !
Le lendemain, c’est le départ pour les Sunderbans.
Nous revenons sur Kolkata le mercredi soir. L’hôtel qu’on a réservé cette fois (pourquoi faire simple ? autant changer !) est bien moins sympathique, vraiment sale et la chambre est plutôt glauque ! Tan pis…
Jeudi, nous repartons à travers les rues de la ville. Heureusement, la coupure réserve naturelle nous a bien reposée ! 190___glise_Saint_JohnNous faisons d’abord le quartier avec les bâtiments officiels, magnifique architecture, bien entretenue, au milieu de cette décrépitude… Nous visitons l’Eglise Saint John, magnifique, un bol de chrétienté bien de chez nous… Nous parcourons les rues entre les beaux bâtiments, toujours plus ou moins habitées. L’une d’elles attire notre attention : la rue des scribes ! Des dizaines de machines à écrire alignées sur le trottoir et les gens venant demander la rédaction de papiers officiels. Incroyable !

184__rue_des_machines____crire

160___chafaudage_en__quilibre161__Kolkata163__Kolkata165__Kolkata

169__sur_le_ferryPuis nous allons jusqu’au Ghats. Avant d’embarquer sur un ferry pour traverser la Hoogly (la rivière qui traverse Kolkata), nous flânons un peu dans le joli parc sur son bord. De là, vue imprenable sur les ordures rejetées le fleuve, et amassés sur ses bords. A noter : même un cadavre de chien ! Beurk !
La balade en ferry est assez amusante et rafraichissante, elle nous permet une belle vue sur le fameux Howrah Bridge, pont suspendu métallique, construit en 1943. A l’époque, il était interdit de le photographier, cette interdiction n’ayant jamais été levée… On se demande bien pourquoi !

183__pont

Nous arrivons en à son pieds, et faisons un tour jusqu’à son milieu. L’autre côté de la rivière est presque pire que ce que nous avons vu jusqu’ici…

171__la_Hoogly174__la_Hoogly180__bords_du_fleuve

194__les_ruesDe retour sur la rive est, nous partons pour le Marble Palace. La route est longue et particulièrement crasseuse, mais pourtant intéressante. Que de nombreuses maisons bourgeoises coloniales en friches ! Que de gens dans les rues ! Calcutta est même la seule ville où l’on trouve encore des rickshaw à pieds… Puis notre persévérance est récompensée, nous trouvons le Marble Palace, bien caché dans une petite rue. Il est toujours habité par la riche famille qui l’a fait construire, mais certaines pièces sont ouvertes au public, gratuitement, moyennant pourboire au gardien et à un pseudo guide. La demeure tout en marbre, très rococo, regorge de statues de marbre ou de porcelaine, de tableaux la plupart européens. Très chargés, mais très impressionnant.

193__porteur195__les_rues197__marble_palace

Pour rentrer, ce sera taxi cette fois ! Nous faisons un peu les boutiques de Park Street, avant d’aller diner, dans un bon restaurant, puis de récupérer nos bagages. Direction la gare, pour notre train de nuit vers Puri, dans l’Orissa. Fini Calcutta, expérience à connaître.

Sunderbans Tiger Reserve

Mais avant de partir dans l’Orissa, finissons notre périple dans le West Bengal, avec notre visite dans la réserve naturelle des Sunderbans.
029__d_part_pour_les_SunderbansAprès 3 heures de route plutôt inconfortables dans un bus minable, nous arrivons à l’embarcadère où nous prenons notre bateau pour le camp. L’arrivée au Sunderbans Tiger Camp se fait une heure plus tard. Et les consignes sont claires : déjeuner tous ensemble (car il est 13h) puis retour à l’embarcation pour notre premier contact avec la réserve.
Ce séjour nous change de nos vacances habituelles : c’est un peu comme un voyage organisé ! Mais cela nous permet de faire de très intéressante rencontre, avec des gens des quatre coins du globe, principalement Europe, US et Australie. Et des indiens de Calcutta également. Le camp est très agréable et, nous le découvrons vite, les repas très bons ! Nous avons réservé une tente à quatre lits et nous savons que nous devrons certainement la partager. Mais surprise, nous ne sommes que tous les deux à l’occuper ! Et c’est une tente de luxe, très grande et joliment décorée, avec une vraie salle de bain rattachée.

079__Sunderbans_Tiger_Camp083__notre_tente084__notre_tente091__Bounguenvillier087__toujours_le_camp092__le_buffet

037__SunderbansLes voyages dans la réserve se feront toujours en bateau. La réserve des Sunderbans se trouve au cœur du delta formé par le Gange et le Brahmapoutre, la plus grande forêt de mangrove du monde, qui s’étend sur 18000km², en Inde et au Bengladesh. La réserve naturelle est inscrite au patrimoine de l’humanité et couvre une surface de 2585km² de mangrove. Elle abrite de nombreux oiseaux, des crocodiles, mais également de nombreux mammifères comme des biches et des cochons sauvages. Et bien-sûr, le tigre royal du Bengal. On en compte aujourd’hui 270 dans la mangrove. Ils se sont très bien adaptés à leur environnement, sont d’excellent nageur, se nourrissent de poissons et peuvent boire l’eau salée. Ils ont un autre caractère bien particulier aux Sunderbans : ce sont les seuls tigres « mangeur d’hommes ». Les populations locales, qui vivent de la pêche et du ramassage du miel dans les arbres de la mangrove, les craignent particulièrement. Mardi soir, nous avons vu un reportage très intéressant à ce sujet. Les habitants se protègent des tigres par des prières et des offrandes au dieu de la rivière, au dieu tigre et au dieu de la forêt. Plus concrètement, ils mettent également des masques sur l’arrière de leur tête, représentant un visage, car les tigres n’attaqueraient pas de face. Enfin, dans la réserve prend des mesures plus drastiques avec des grillages entourant certaines îles et des digues protégeant les îles habités. Malgré cela, les tigres feraient toujours une trentaine de victime dans cette région. Nous nous demandions pourquoi ils sont si dangereux ici, plus qu’ailleurs. Il semblerait qu’il n’y ai pas de véritable explication, si ce n’est qu’ils ont toujours cohabités avec les hommes sans être chassés comme dans les autres régions de l’Inde. De plus, le caractère particulier de leur habitat, empêche toute présence d’éléphants, qui ont longtemps servi de monture lors des chasses aux tigres dans les autres régions. Ils n’ont donc pas de prédateurs dans les Sunderbans et ne craignent ainsi pas l’homme. Leur nourriture étant plus rare et plus difficile à se procurer dans cet habitat, ils s’attaquent plus facilement aux hommes.
Mais rassurez vous, on ne risque rien depuis le bateau ! Et après avoir compris ceci, nous acceptons plus volontiers de ne pas faire d’excursions à terre. De plus, le sol de la mangrove est principalement constitué de boue dans laquelle il est difficile de se déplacer.
050__au_petit_matinAu cours de nos 3 jours dans la réserve, nous avons principalement arpenté les canaux de la mangrove, observé ce paysage si insolite mais monotone, observé ces oiseaux en cherchant principalement à photographier les martins-pêcheurs les plus colorés. Et nous avons quand-même croisé quelques biches et même trois crocodiles, se faisant dorer au soleil sur les plages boueuses ! Malheureusement, pas l’ombre d’un tigre…

052__au_petit_matin061__oiseaux

063__biche062__oiseaux133__martin_p_cheur072__1er_crocodile__075__2_me_crocodile150__3_me_crocodile

129__dans_la_mangrove

068____terreLes quelques petits tours à terre se font pour voir les tours d’observation, desquelles nous admirons la végétation à perte de vue. Sur notre chemin, nous rencontrons des singes et de petits crabes rouges avec une seule pince. Egalement beaucoup d’indiens, en visite comme nous, et les queues se bousculent pour monter en haut des tours…

036__Sunderbans 064__crabes_rouges

041__au_coin_du_feuLes soirées se passent également très agréablement, avec le premier soir ce fameux reportage sur grand écran, puis un spectacle de musique et de danses traditionnelles. 045__spectacle_de_danseLe tout au coin du feu, très agréable, car il fait frais à la nuit tombée. Le deuxième soir, nous assistons à une représentation théâtrale merveilleusement jouée par des villageois. Il retrace les histoires bien connues de la mangrove, où se mêlent pêcheurs, petit garçon laissé en offrande au dieu tigre, crocodile et dieux bienveillants et sauveurs. Seul problème : le spectacle est en langue locale, et nous ne voyons la fiche racontant l’histoire qu’à la fin. Mais c’était coloré, animé et bien chanté !

040__spectacle_de_danse125__pi_ce_de_th__tre127__pi_ce_de_th__tre

094__rizi_res_alentourNous faisons également la visite du village sur la même île que notre camp. C’est absolument magnifique ! Très vert et couvert de rizière. Il n’y a pas l’électricité ni l’eau courante, mais les villageois ont tout de même des citernes d’eau et des générateurs pour l’électricité (comme dans notre camp). Ils vivent simplement mais on l’air bien moins pauvres ou du moins malheureux que les villages arides que nous avons pu voir dans le Maharashtra… Ils vivent du riz, de la pêche et du miel. Les maisons sont couvertes de chaux qui leur donne une belle couleur blanche et ont des toits de chaume. Nous assistons même au « tamisage » du riz. Les villageois sont souriants et accueillant. Bien-sûr, avec la proximité du camp, ils doivent avoir l’habitude de voir des touristes, mais nous sommes sous le charme !

096__rizi_res_alentour109__le_village

097__au_village116__rizi_res105__pr_paration_du_riz

119__rizi_res

Ce doux moment de paix et de nature s’achève mercredi midi, où nous rejoignons notre bateau, qui nous ramène à notre bus. Et après quelques heures de route à travers ce beau paysage de rizières et d’étang, nous revoilà dans le chao de Calcutta…

 

Le temple du soleil de Konark

Après notre deuxième journée de visite de la ville, nous prenons notre train de nuit direction Puri, dans l’Orissa. Une bonne nuit de sommeil, et le réveil sonne à 6h. Mais le train à pris plus de trois heures de retard, et nous roulons au pas. Nous finissons par arriver dans la gare de Puri.
Nous avons prévu de marcher jusqu’à la gare des bus, non pas que nous ne voulions pas faire marcher les taxis (voitures, rickshaw ou triporteur en vélo), mais nous préférons nous dégourdir les jambes !
Le bus est mini et bondé ! Heureusement, nous montons en premiers et gagnons une place assise.
Konark est un village dont la principale attraction est ce fameux temple du soleil, le Surya Mandir. C’est bien ce que nous sommes venus voir. Nous prévoyons de prendre la journée pour découvrir le temple (il est déjà 13h quand nous arrivons !) et de passer la nuit à Konark.
198__Temple_du_soleil___KonarkDatant du XIIIème siècle, la visite vaut sa renommée : absolument magnifique. Nous prenons un guide, certainement le plus vieux ! En effet, cela fait 40 ans qu’il est guide. Il nous fait découvrir et nous montre toutes les particularités des innombrables sculptures qui ornent le temple. Au cours des siècles, il fût pas mal détérioré principalement par l’érosion (sa position proche de la mer n’étant pas un avantage) et les vandalismes.
Ainsi de sa tour de 40m de haut, il ne reste plus grand-chose désormais. Au début du XXème siècle, lorsque les fouilles et les travaux de restaurations débutèrent, les anglais firent murer la porte pour éviter que l’intérieur ne s’effondre. 212__Temple_du_soleil___KonarkAinsi, nous ne pouvons le visiter que de l’extérieur. Mais la visite vaut largement le coup d’œil. La particularité de ce temple est qu’il a été édifié en l’honneur du dieu Soleil, comme un chariot. A sa base, on peut ainsi admirer les douze paires de roues, symbolisant les mois de l’année et dont les huit rayons représentent la division de la journée en sections de trois heures. Sept chevaux le tire et représentent les sept jours de la semaine. Ce sont les nombreuses sculptures qui ont principalement fait la renommée du temple à l’international : Dieux et démons, rois et paysans, éléphants et chevaux y côtoient des scènes érotiques. Assez amusant lorsqu’elles sont expliquées par un vieux guide indien qui nous donne donc tous les bons conseils de procréation à connaître !

201__Temple_du_soleil___Konark

205__Temple_du_soleil___Konark208__Temple_du_soleil___Konark203__Temple_du_soleil___Konark

226__crabes_de_sortie_Après cette belle visite, nous louons des vélos et partons pour la mer. La ville de Konark a été construite au bord de celle-ci, mais elle a reculé de 3km, que nous parcourons tranquillement, sous le soleil du soir, pour aller nous prélasser sur la plage. Nous choisissons un coin pas trop peuplé pour admirer les vagues dans la lumière du soir et les petits crabes qui s’agitent… Un beau coucher de soleil en prime et nous rejoignons notre chambre à la nuit tombante.

220__coucher_de_soleil___Konark

Les dauphins du Chilika Lake

231__dans_la_brume_du_matinLe lendemain, dernier jour, samedi, nous reprenons le bus direction Puri. Cette fois, nous ne prenons pas un bus direct mais un mini bus qui desserre tous les villages alentour avant de rejoindre la route principale (pas fait exprès !). Et nous voilà plongé en plein pittoresque, sur de toutes petites routes sinueuses, embarquant et déchargeant paysans, villageois et écoliers souriants ! Un pur moment de plaisir !
Petite déception de la journée en arrivant à Puri : nous avions décidé de nous faire un bel hôtel cette fois, car nous étions un peu fatigués de tous ces hôtels minables et pourris (en particulier celui de Konark, où nous nous sommes faits dévorés par les moustiques toute la nuit !). Malheureusement, c’est le weekend, pleine saison, et nous n’avons pas réservé : tout est plein ! Nous nous rabattons donc sur un petit hôtel du même standing que les précédents… Tan pis, pas de beaux hôtels pour ces vacances !
Le temps de déposer nos sacs, de trouver un loueur de moto, et nous partons direction Satapada. C’est la ville la plus proche au bord du Chilika Lake, la plus grande lagune d’Asie, qui s’étend sur 1100m². Ce lagon peu profond est séparé par le golfe du Bengale par une berge sablonneuse et relié à la mer par un étroit canal. Nous avons décidé de nous y rendre, car il parait qu’on peut y voir une espèce de dauphin propre à cet environnement.
234__Orissa_sur_la_route_du_lacLa route qui mène à Satapada est absolument magnifique. Nous traversons rizières vertes et étangs à l’infini, qui laissent un paysage étendu, clair et rempli d’eau et de verdure. Les oiseaux sur les fils électriques sont de toutes les couleurs. Et qu’il est agréable de rouler les cheveux aux vents !
L’arrivée au lac est par contre, un plus décevante. Le lac est une immense étendue grise, qui se fond avec un ciel du même gris. Dû à la pollution où au temps nuageux du jour, cela donne un aspect tristounet après tout ce vert. Au comptoir aux tickets pour prendre un bateau, nous trouvons une famille qui nous propose de partager leur bateau. En effet, il y a 6 places et ils sont 4, nous pouvons ainsi partager la location. 242__Chilika_LakeL’embarcation est sommaire, mais confortable, avec un petit toit pour nous abriter du soleil. Le moteur, qui reste à la surface de l’eau pour éviter les algues et les hauts fonds, fait par contre un bruit d’enfer. Et nous nous avançons sur le lac. Je ne pourrai pas vous dire dans quelle direction nous sommes allés, car dans ce paysage plat, on perd complètement la notion de l’espace.

243__Chilika_Lake

Après une halte inutile sur île sans intérêt, nous gagnons un refuge d’oiseaux migrateurs. C’est l’autre particularité de ce lagon : il accueille plus d’un million d’oiseaux migrateurs venant de Sibérie ou d’Iran, tels que balbuzards, oies, hérons, grues, et flamants roses. Une île du lac abrite d’ailleurs une réserve ornithologique. Nous assistons au spectacle magnifique de ces oiseaux atterrissant, décollant, se reposant ou pêchant, à la surface du lac. Peu à peu le ciel se dégage pour laisser une belle lumière éclairer cette rencontre.

247__oiseaux_migrateurs

249__oiseaux_migrateurs

251__oiseaux_migrateurs

264__dauphinsLe moteur se remet en route, et nous repartons. Nous scrutons toujours les flots, espérant y voir un aileron gris. Et cette attente est vite récompensée : « là ! » j’aperçois le premier dauphin ! Rapidement, ils sont trois ou quatre plus ou moins proche de nous. Le bateau tente de les suivre, revient en arrière… Les dauphins disparaissent, réapparaissent un peu plus loin, nous montre leur aileron, leur nageoire, leur queue ! Un véritable enchantement ! On en avait vu des dessins sur les murs de la ville en arrivant, et nous avons remarqué qu’ils n’avaient pas le nez des dauphins communs que nous avons l’habitude de voir. Dans leurs brèves apparitions, nous voyons bien, en effet, qu’ils ont le nez tout plat.

263__dauphins

Nous repartons vraiment enchantés de cette journée, et reprenons notre jolie route sous un soleil plongeant.

267__rizi_res_de_l_Orissa

273__sur_le_chemin_du_retour

Le soir, après un tour sur la plage de Puri, un bon petit restaurant dans un jardin, fini en beauté notre dernière journée de vacances !Dimanche matin, nous nous réveillons tôt pour rendre la chambre, et partons directement sur la plage, où nous trouvons un bon restaurant pour notre petit déjeuner les pieds dans le sable. Nous sommes surpris de voir autant de touristes blancs ici. Mais en effet, Puri est devenue une étapes incontournable pour les hippies dans les années 70, et a gardé depuis une bonne réputation grâce à sa plage, ses nombreux temples, et ses bons restaurants. C’est également une destination qui sort des sentiers battus.
Pour nous, pas de visite de temple ce matin, nous préférons éviter la foule et nous contenter d’un bon petit déj et d’une ballade sur la plage. Peu avant 11h, heure à laquelle nous avons réservé notre taxi, nous recevons un sms de la compagnie aérienne qui annonce notre avion avec 2h de retard… Nous repoussons donc d’autant notre départ pour l’aéroport, et profitons encore du soleil. A l’aéroport, super mignon, on nous offre une collation avant l’embarquement. Pas que des inconvénients les retards ! En arrivant à Bombay vers 18h, nous avons quand-même tout juste de temps d’aller à la gare et de prendre notre train pour Nasik, que j’avais volontairement réservé avec une bonne marge ! Et nous trouvons même notre voiture !
A minuit, arrivée à Nasik. Hmm ! Une bonne douche avec de la vraie eau chaude dans une salle de bain propre… Finies les vacances… Heureusement, demain c’est férié, et nous pourrons nous reposer tranquillement à la maison avant la reprise…

138__sur_le_bateau

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Commentaires
T
tout est dans le titre...<br /> <br /> Allez l'OL!
A
C'est à ça que ça sert !! Et je suis contente si elles sont utiles mes cartes !
L
C'est super que tu mette les cartes des régions, car à chaque fois au téléphone je te dis "oui oui", mais en fait, bien sûr, je ne sais pas du tout ou c'est! Au moins, maintenant c'est clair!<br /> bisous bisous
G
Ouffff ! j'ai voyagé grâce à toi, merci :)<br /> quel depaysement !
C
je suppose que dans un pays comme l'Inde, tellement immense et varié, il y a sans cesse à découvrir, et vous en avez fait l'expérience, même après pas loin d'un an de vie là-bas.<br /> Cà me fait donc toujours sourire quand, au magasin, des clients me parlent de leurs voyages et me disent " j'ai FAIT l'Egypte ou la Grèce ou l'Italie " . Comment prétendre découvrir toutes les facettes d'un pays en 2 semaines, de préférence de voyage organisé ?
Aude et Olivier en Inde
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