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Aude et Olivier en Inde
7 mai 2008

One Step forward, two steps backward.

Un pas en avant, deux pas en arrière.

C’est un petit peu la devise indienne du travail. Dans d’autres pays ce serait le travail c’est la santé ou alors le travail rend libre. Chacun son style.
Comment décrire le travail en Inde. Les premières impressions étaient déjà les bonnes.
Parlons un peu des réunions. Une réunion ne se prépare pas, évidement. Le sujet initial est vite oublié et il suffit que le chef soit présent pour que finalement tout se transforme en monologue.
En général la réunion est sollicitée pour recueillir l’avis de tous. La société indienne étant centrée sur la cellule familiale, la famille « élargie », le consensus est de mise. J’ai vite compris que l’important n’est pas la justesse du propos, ni la défense de ses opinions mais simplement l’accord du « groupe ». Pour illustrer ce propos voici quelques minutes de réunion :

Réunion de 1 h organisée pour décider de la couleur des machines avant une visite des grands chefs.

- Mr A : « non, il faut peindre les machines en blanc »
- Mr B : « non, il faut peindre les machines en bleu »
- Mr C : « non, il faut peindre les machines en bleu »

Donc :

- Mr A : « non il faut peindre les machines en bleu. »

Remarquez l’emploi systématique du "non" pour introduire une phrase. Après 1 an on comprend que ça sert de virgule, un peu comme le "putaing ! con" des marseillais.
Le chef arrive (avec 55 minutes de retard). Explication de Mr A sur le thème de la réunion (20 minutes)

- Le chef :« non il faut les peindre en vert »
- Le groupe : « yes sir, en vert » (parfois le non s’efface pour un oui de soumission)
- Olivier : « il existe une procédure qui fixe la couleur des machines »

Fin de la réunion. Le chef a décrété que en Inde les règles étaient différentes parce que il y a 30 ans un directeur avait choisi une armoire rouge dans son bureau et depuis les machines sont vertes…
Par contre on ne sait pas qui va peindre les machines et quand. Mais ça ce n’est pas l’essentiel car 1 jour avant la grande visite des directeurs, un gars va dire à un autre gars qu’il doit peindre les machines. Ce dernier appellera son cousin qui ne pourra pas venir car sa sœur se marie mais il ne le savait pas avant. Du coup c’est un autre qui le fera mais il n’a pas de peinture verte. Du coup les machines seront jaunes…

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Commentaires
C
Réponse à Lydie.<br /> Et pourquoi pas le ciné chinois ? (cf. "le plombier chinois" de Bruno )<br /> Colette
L
coucou<br /> ho oui ho oui, en lisant ca, quelle projection en Inde je viens de refaire.<br /> D'ou ma réponse à toussssssssssssss les gens qui me demandent "Mais pourquoi tu ne cherches pas quelque chose dans le ciné Indien?" et moi de répondre "Ha non, je bosserais pas avec des indiens!", vous comprenez mieux pourquoi maintenant!
Aude et Olivier en Inde
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