L’agonie de Copain

Ce matin, alors que je vais comme à mon habitude promener Chotou sur la promenade le long du Godavari, je trouve Copain étendu devant l’entrée de la promenade, en train d’agoniser. Copain, c’est un chien de rue qui joue tout le temps avec Chotou et à qui nous avons pris l’habitude de donner à manger le soir. Il est gentil comme tout. Mais là, je le trouve allongé sur le côté, la langue pendante, immobile, la respiration saccadée. Je me dis qu’il va mourir sous peu d’une quelconque maladie ou accident… La voisine de la maison devant laquelle il a échoué me dit qu’il est comme ça depuis 6h du matin, mais qu’il n’est pas mort !

Pendant la ballade, je me dis que je ne peux pas laisser ce chien crever comme ça au milieu de la route, d’autant qu’il a vraiment l’air de souffrir… En repassant, je demande à la voisine si on ne peut pas faire quelque chose, et s’il meurt, si des gens s’en occupent. Elle me dit qu’elle a téléphoné ce matin à la corporation de la santé (vraiment ?), mais qu’ils ne font rien tant qu’il est vivant.

Je rentre donc appelé notre vétérinaire. Il vient tout de suite, et je lui explique et l’emmène sur le lieu. Là, un attroupement de voisins se crée. Pas à cause du chien, à cause de moi qui m’intéresse au chien et appelle un véto pour ça. Le pauvre couine de douleur parfois… Un des voisins me dit qu’effectivement c’est la grande différence en eux et nous, nous on ne supporte pas ce genre de chose, on veut faire quelque chose contre ça. Tu m’étonne ! Le vétérinaire lui fait une injection contre la douleur et contre un éventuel empoisonnement. Si demain c’est toujours pareil, il pourra le piquer. Je me demandais si c’était possible ici, mais oui. Puis il le transporte avec un voisin à l’ombre des bambous de la promenade.

En rentrant, il me dit lui aussi être choqué par tous ces animaux agonisants dans les rues et les gens qui ne font rien. Il me dit que le voisin de la maison devant laquelle était Copain est médecin (et en plus il a un chien, un labrador), mais il n’a rien fait pour ce pauvre animal… il y aurait des tas d’actions à mener, mais personne ne semble s’en soucier… Mais il y a aussi tant à faire pour les gens…

Bon, tout de même je le paye pour l’intervention, mais visiblement uniquement pour l’injection, et peut-être pas le déplacement.

A midi, quand Olivier rentre manger, il me semble voir Copain qui renifle au loin. Nous l’appelons mais il ne vient pas. Est-ce bien lui, on dirait que oui. On verra dans un moment ou ce soir ! J’aurai vraiment pensé qu’il était condamné… Peut-être pas !

Je suis quand-même contente de moi, même si pas un indien n’a réagit et s’ils me prennent certainement tous pour une folle dans le quartier !

Comments

[Lydie]

Ho trop bien!!! Moi aussi je suis contente de toi!!! Mais c'est bien tristounet tout ca... mais je suis contente s'il va mieux (cf le commentaire du dessus)
gros bisous bisous