Vacances dans le Kerala (et Goa)
Avec la visite de Lydie, nous décidons de commencer notre découverte de l’Inde. Pour bien commencer, nous partons à la découverte de la côte Sud Est, le Kerala. Petit résumé.
Kovalam – le 12 et 13 octobre
Départ de Nasik en voiture, pour
notre premier trajet avec Dinesh. Non sans mal, car la route est toujours aussi
impressionnante, et notre chauffeur préfère suivre les indications de son amis
plutôt que les panneaux indiquant simplement « aéroport »… Mais
enfin, nous arrivons à temps et sans problème pour notre avion. En passant,
petite remarque sur l’aéroport domestique (c’est-à-dire national), pour lequel
j’ai vraiment un coup de cœur : Propre, net, neuf, magnifique !
Qu’est-ce que ça nous change ! J’adore !
Nous prenons notre avions pour
Trivandrum, au Kerala. A la sortie, hop, un rickshaw, direction Kovalam, notre
première plage en Inde. Déjà sur le trajet, tout nous parait différent :
des palmiers partout, du sable, des huttes en palme de coco, des hommes en
Lungi (sorte de petite paréo porté comme une jupe, très amusant de notre œil).
Arrivés à Kovalam, plus exactement à Samudra Beach, l’hôtel que j’avais coché sur le guide est fermé. Mais nous nous laissons tenté par cet hôtel en bord de plage… Le temps est plutôt moyen cette après-midi, mais… hmmm… quel bonheur de goûter à l’air marin, la plage, la mer, le vent ! On ne se croirait plus en Inde ! Quel changement ! Quel bonheur !
Le soir, balade le long de la plage, puis sur les rochers, pour rejoindre la grosse plage de Samudra beach, plus fréquentée.
Après avoir longé les barques de pêcheurs, nous assistons à un beau couché de soleil sur la mer. Nous partons ensuite à la recherche de notre restaurant, dans le noir (pas encore assez de monde, début de saison). Retour dans la pénombre pour regagner notre chambre d’hôtel.
Le temps le lendemain est magnifique, et il est difficile de se dire que l’on a déjà quitter la plage. Au levé, nous assistons aux scènes de pêches les plus pittoresques. Des barques sont parties installer les filets au large, et sur la plage, les hommes se tirent les filets vers le rivage, pendant que d’autres dans l’eau rabattent le poisson. Tous ces pêcheurs me paraissent bien nombreux par rapport à ce qu’ils rapportent… Dès que tous les filets sont revenus à terre, les hommes se partagent le poisson, et on devine la vie qui continue, qui s’affaire autour de la vente futur de la pêche.
Après une petite trempette des pieds, nous partons pour notre étape suivante : le Palais de Padmanabhapuram. Nous prenons le bus. En chemin, nous croisons une famille sur le bord de la route, qui nous accoste, toute souriante, pleine d’enfants. Ici, c’est « school pen » la question, et ce n’est que la première fois qu’on nous le demande… Malheureusement, nous n’avons pas anticipé…
Kanyakumari – 13 et matinée du 14 oct.
L’intérêt d’aller à Kanaykumari, c’est bien seulement le Cap Comarin, et de se dire que nous sommes allés au bout de la péninsule indienne. Au programme donc, levé de soleil sur la mer. Nous avons atteint la ville en bus dans la soirée. Pendant notre trajet, nous avons rencontré un allemand en exploration lui aussi du sous-continent. Nous dînons avec lui au restaurant de notre hôtel, et nous couchons tôt. Levé de soleil vers 6h, il faut donc sauter du lit avant l’aurore. Se balader à la fraîche est bien agréable, dans cette lumière matinale. Mais nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée, puisque le Cap Comarin est le rendez-vous de pèlerinage de bon nombre d’indiens, qui viennent admirer le lever de soleil du bout leur monde, avant d’aller au temple, puis se baigner là où se mêlent les eaux de l’océan Indien, du golfe du Bengale et de la mer d’Oman. Le spectacle valait donc le coup d’œil, ainsi que le petit monument aux morts, en mémoire des disparus du Tsunami (même si je m’entendais à quelque chose de plus joli…).
Nous quittons la ville de la pointe en bus, pour rejoindre tout d’abord Trivandrum, d’où nous prendront le train pour Varkala. Il est bien utile de noter que les trajets en bus local sont des plus pittoresques, et nous amusent bien. On peut admirer le paysage de palmiers, de cocotiers et de rizières qui défile sous nos yeux, dans une chaleur bien moite et un confort plus que moyen… C’est également un plaisir, car les routes sont en bien meilleur état que chez nous, dans le Maharashtra, et les panneaux sont dans les deux langues : en malayam (langue locale du Kerala) et en anglais. Par contre, je ne parlerai même pas du train, en « general coach », entassés pendant une heure comme du bétail la tête sous les ventilateurs, les plus rapides ayant pris d’assaut les porte-bagages comme couchette !
Varkala - 14 et 15 oct.
A la sortie de la gare, nous prenons un taxi pour nous amener à notre hôtel, et après ce long périple de transports, nous découvrons enfin « Bamboo Village », sur la falaise au dessus des plages ! Le paradis… De petits bungalows en bamboo, d’une propreté moyenne, mais avec une superbe vue sur la mer et un magnifique cadre ! Nous ne sommes pas déçus. Nous décidons tout de suite après l’installation de nos bagages, d’aller à la plage ! Hmmm… On en rêvait…
Quel bonheur, la plage est petite mais pas trop fréquentée, et que par des blancs en maillots de bain. Bon, d’accord, quelques indiens sur les rochers nous observent, peu importe. L’eau est super chaude et les vagues sont vraiment extra pour s’amuser ! Et pas de méduses comme à Kovalam. Nous restons des heures à plonger dans les vagues !
Le soir, nous partons à la
recherche d’un bon restaurant. Ce que nous n’avions pas prévu, c’est que nous
sommes malgré tout dans un endroit touristique, et que les restaurateurs se
comportent en conséquence avec toutes sortes d’agressions pour nous faire
manger chez eux. C’est plutôt énervant, mais nous finissons par en choisir un,
et passons une très bonne soirée.
Le lendemain, il faut partir tout
de suite après le petit déjeuner pour prendre un train pour Kollam. Le problème
est là : pas de train ce matin, enfin, nous avons raté le premier et le
suivant est dans plusieurs heures ! Nous prenons donc un taxi, ce qui n’est
pas si mal, car il nous emmène directement à notre destination…
Backwaters en
Houseboat – 15 et 16 oct.
Nous arrivons à l’heure du
rendez-vous pour embarquer, mais bien-sûr, nous sommes toujours en Inde, le
bateau n’est pas prêt et nous devons patienter encore une bonne heure… Nous en
profitons pour visiter notre première église catholique en Inde, celle de
Kollam, où comme le guide le dit si bien « l’iconographie
chrétienne rencontre l’exubérance hindoue).
Nous embarquons donc sur notre
Houseboat à midi (au lieu de 11h, vous l’aurez compris), avec un superbe
accueil par l’équipage : collier de fleurs et lait de coco frais. Hmm,
ceci nous met directement dans l’ambiance…
Et nous voilà partis pour deux
jours tranquilles au fil de l’eau, le long des « backwaters », ces
canaux construits par les anglais qui longent la mer sur une grande partie du
Kerala. Notre bateau est constitué de deux chambres, une pour nous, une pour
Lydie, au confort sommaire, ais ce n’est pas là que nous passons le plus clair
de notre temps. C’est plutôt à l’avant, d’où l’on a toute la vue sur notre chemin
aquatique, et où nous mangeons et nous relaxons. A l’arrière, les cuisines, et
la pièce pour l’équipage.
Celui-ci est composé du capitaine, de son assistant et du cuisinier, trois indiens bien sympathiques, au petit soin pour nous. Ils parlent anglais, heureusement, car nous ne parlons pas un mot de malayam. Ah mais oui ! Je n’ai pas précisé que dans le Kerala, on ne parle pas du tout hindi, et donc les trois mots que nous connaissons ne nous sont d’aucune utilité. Par contre, beaucoup plus de gens parlent anglais (comme je l’ai écrit plus haut, les panneaux des routes sont même en anglais !).
Ces deux jours se passent donc le plus agréablement, avec au programme sieste, sieste,
observation de la nature et de la vie des canaux, avec martin-pêcheur, jacinthes d’eau, nénuphars, aigles planant au dessus des eaux, autres oiseaux cormorans et échassiers,
ponctuée par les carrés de pêches chinois, à la forme si particulière,
les bacs pour traverser les passagers d’une rive à l’autre, les autres houseboats, heureusement pas trop nombreux que nous croisons,
les
petites barques avec leurs travailleurs, si chargées qu’elles semblent vraiment
en équilibre entre la flottaison et le chavirage… Il doit y avoir toutes sortes
d’exploitations de minerais des rivières car la plupart sont remplies de
sables, de boue ou de briques.
Nous nous arrêtons également
observer la fabrication des cordes à partir de l’écorce ‘poilue’ des noix de
coco. La noix de coco est vraiment très abondante dans la région et c’est une
source importante de revenu.
C’est étonnant tout ce qui peut être exploité à
partir des ces noix. Bien-sûr le lait et l’huile son abondamment utilisés dans
la cuisine. Tous les plats sont généralement frits à l’huile de coco, ou
assaisonné avec son lait. Les mêmes ingrédients se retrouvent également beaucoup
en ‘cosmétique’, mais cela même dans nos régions, avec principalement l’huile
utilisée pour les cheveux. La chair est aussi utilisée en cuisine, inutile de
le préciser. Avec la coque, et surtout des poils filandreux, ils font donc des
cordes très solides, toujours tissés de la manière la plus ancestrale. Le reste
sert bien-sûr de combustible.
On croise ainsi également
beaucoup de barques pleines de noix de coco, et de petites industries
artisanales le long des berges.
Un autre artisanat des
backwaters, mais dont là, j’ignore l’exacte utilisation, c’est plutôt un
élevage : les canards. En effet, nous croisons des dizaines de groupes de jeunes
canards traversant ensemble pour rejoindre une ferme ou un fermier en barque. Je
dis que je ne sais pas l’exacte utilisation, car il ne me semble pas que ce
soit pour les manger, les malayams se nourrissant principalement de poisson pour
ce qui est du « non-veg ». Et je n’ai pas vu de canard à aucun menu…
En parlant de menu, nous mangeons
très bien pendant ces deux journées à bord, sur les feuilles de bananiers, des
menus à bases de poissons, de noix de coco et de bananes. Hmm. Nous achetons
aussi sur le trajet, des écrevisses que le chef nous préparent.
Le lendemain de notre embarquement, après cette vie au fil de l’eau, nous débarquons vers 17h à Kumarakom, notre point d’arrivée. D’arrivée pour le bateau, car les vacances découvertes ne sont pas terminées ! Nous avons bien profité en tous cas de ces deux journées pour nous reposer et nous ressourcer…
La réserve de Périyar – du 16 au 18 oct
A Kumarakom, notre mission est de
trouver le bus qui nous mènera à Kumilly, pour la visite de la réserve
naturelle de Périyar. Le bus est vite trouvé, c’est un bus de ligne classique.
Nous embarquons, et c’est que
l’aventure commence alors que nous ne nous en doutons presque pas… Description
du bus : plein évidemment, les sièges confortables à leur habitude, et
surtout en plus d’un chauffeur fou, pas de fenêtres… Et voilà que nous partons
dans ces conditions sur les petites routes de montagne... Ouhlala ! Que de
frayeurs lorsque nous doublons dans les virages, ou croisons d’autres
véhicules. Le bus s’arrêtent fréquemment et brutalement pour prendre ou laisser
descendre des passagers. Il fait de plus en plus frais, c’est normal, on monte.
Les indiens sortent leurs bonnets, leurs écharpes, ou restent en t-shirt. Et la
nuit tombe. Puis il commence à pleuvoir. Comment faire, il n’y a pas de
fenêtres ? Non, mais il y a des stores ! Et nous voilà plongés dans
le noir dans le bus fou… Et là Lydie : « beurk ! je
commence à sentir mal » et bien non, c’est moi qui me lève précipitamment
de mon siège et me précipite vers le seul endroit ouvert, la porte du fond, par
laquelle je ressors tout mon déjeuner… Heureusement, un indien m’attrape et me
rassoie après avoir ouvert la fenêtre pour que je reste à l’air frais. Je ferai
le reste du trajet comme ça, la tête trempée par la pluie, mais rafraîchie et
moins malade. La route fait peur !
Nous pensons être au bout de
peine en arrivant à Kumilly, quelle erreur ! L’hôtel n’est pas du tout
celui dont nous rêvions. Le patron, des plus sympathiques au téléphone lors de
la réservation, est le soir de notre arrivée, des plus désagréable. Et surtout
les chambres sont horribles ! Plus que sommaires, toilettes à l’indienne,
même pas de chasse-d’eau, et surtout pas d’eau chaude ! Nous qui ne
rêvions que d’une bonne douche chaude !! C’est raté !
Bref, le lendemain, nous
changeons de chambre, pour un peu mieux.
Heureusement le reste du séjour
dans la réserve est un enchantement :
Nous partons le matin avec un
guide pour une balade dans la forêt, à la recherche d’animaux que nous ne
verrons pas. Mais le guide est très sympa et passionné par son métier et il
nous explique la nature avec un plaisir agréable à écouter. Nous ne verrons
donc pas d’éléphants sauvages, uniquement leurs crottes, pas de tigres non
plus. Mais des singes, plein de singes, des gros et des petits, des cochons
sauvages, des araignées énormes et très dangereuses (je n’ai pas d’échelle sur
la photo, quel dommage !), des écureuils géants, et bien-sûr des sangsues,
qui cherchent à nous grimper dessus. Pour nous en protéger, nous mettons du
tabac sur nos guêpières. Quelle superbe randonnée dans la nature
indienne ! Des arbres, des fleurs, du café, du poivre, etc.
Nous quittons ensuite notre
guide, pour en suivre un à travers les plantations de café, de cardamone, de
thé et autres plantes de la région et une fabrique de thé. Lydie ramasse
quelques feuilles de thé. Le paysage est magnifique au milieu des plantations de thé, ponctuées par les arbres hauts pour faire un peu d'ombre et au bas desquels pousse le poivre.
Au milieu de toutes ces visites, nous mangeons dans une
sorte de routier. Superbe ! Une de nos meilleures expériences c’est
certain ! Pas de menu, juste la dame qui porte une grosse gamelle et sert
les gens installés. Hop ! Riz, dal, chappattis, légumes. De l’eau dans les
gobelets en métal. Non merci, nous prendrons une bouteille s’il vous
plait ! Et bien-sûr, pas de couvert. Même pas de cuillère. Hop ! A
l’indienne avec les mains ! Génial, comme les vrais.
Plus tard, nous nous
arrêtons prendre un chai. Là aussi quel plaisir, avec la vraie préparation, au
milieu de tous les travailleurs en pause. Un délice.
Nous finissons cette journée par une promenade en éléphant. Tous les trois montés sur un éléphant, directement sur son dos, avec des poignées pour se tenir. Assez original comme expérience… Nous faisons un petit tour à la nuit tombante. C’est très amusant d’observer la vie de si haut, et de voir les réactions de l’éléphant. Heureusement, un autre éléphant promène aussi des touristes (des indiens), et nous pouvons le regarder en même temps. Car une fois dessus, on ne voit plus trop le nôtre !
Après toutes ces belles aventures, nous rentrons de nuit dans notre petit rickshaw. Puis nous ressortons sous la pluie (il pleut tous les soirs à cette saison), pour un centre de massage ayurvédique. Hmmm… un bon massage pour chacun de nous. Expérience agréable et étrange à la fois. Le cadre est presque parfait. Disons très bien pour un petit bled indien. Nous sommes chacun dans une petite cabine avec notre propre masseur (masseuse pour les filles bien-sûr !), et complètement nus ! Bizarre. L’huile est chaude, les mains courent vite et partout, même sur le visage et dans les cheveux. La douche n’est pas comprise et nous rentrons tout gras, tout mouillés (car il pleut toujours), mais bien détendus après cette longue journée.
Fort Cochin – du 18 au 21 oct
Le lendemain, jeudi matin, nous
prenons le bus de 8h, pour nous rendre à Kochi. 6h de trajet sans problème, le
bus est même confortable. Arrivés à la gare routière de Kochi, nous prenons un
bus de ligne pour Fort Cochin, la vieille ville, celle qui garde tant de charme
du colonialisme anglais. Dans ce dernier bus bondé, nous sommes entassés à
l’avant vers le chauffeur fou, qui écrase même un chien dans les rues de Fort
Chochin.
Nous trouvons notre hôtel le plus
simplement du monde : en suivant le nom de rues ! Et oui !
Cochin est une ville extraordinaire pour l’Inde : particulièrement propre
et ordonnée, le plus grand vestige des anglais après la belle architecture
reste le nom des rues toujours indiqués sur de jolis panneaux très lisibles.
Notre hôtel est sympathique, et
nous passons deux jours agréables dans la petite ville. Nous assistons à une représentation
de Kalaripayattu , l’art martial du Kerala, qui
se pratique avec ou sans arme.
Nous visitons également le musée
indo-portugais, le palais hollandais de Mattancherry avec ses magnifiques peintures murales, et nous promenons dans les rues agréables de la ville, et
d’église en église. Nous nous baladons dans les rues, faisons d'autres petits achats
touristiques qui nous plaisent, nous nous promenons sur les quais et
les bords de mer, le long des jolies rues. Comme dans les backwaters,
nous pouvons observer les carrés de pêche chinois, dont les pêcheurs
vendent leurs poissons le long des promenades touristiques.
Nous nous faisons quelques restaurants sympathiques, et marre de toute cette bonne bouffe plus ou moins pour touriste, nous prenons aussi un peu de « street food » comme on dit, samossa et divers petites croquettes frites, un délice ! Dégustés tranquillement sur les bords de la mer…
C’est à Fort Cochin également que nous
achetons quelques meubles chez un antiquaire, à livrer à Nashik.
Au détour d’une rue, dans ce même
quartier où nous mangeons notre street food avec plaisir, nous sommes invités
par une famille pour boire le thé. Toutes les femmes défilent pour nous voir,
et tout le monde est très souriant et aimable…
Enfin, nous assistons à un
spectacle de Kathakali , un spectacle
de danse théâtrale traditionnelle. Magnifique en terme principalement de
maquillage, costumes, et expressions des personnages. Nous arrivons dès la mise
en place des personnages, et assistons au maquillage des comédiens. Une
véritable métamorphose, très impressionnante ! Le spectacle est beau et
amusant à la fois.
Puis les vacances à vacances à trois se terminent, et le dimanche matin, nous nous rendons à l’aéroport. Olivier rejoint Mumbai, pour ensuite rentrer à Nashik et reprendre le boulot. Et nous, nous partons pour quelques jours encore, en direction des plages de Goa !
Goa (pour Aude et Lydie) – du 21 au 25 oct.
Nous atterrissons à l’aéroport de
Goa en tout début d’après-midi, après un vol piège : je n’avais pas
remarqué sur nos billets que nous nous arrêtions dans tous les aéroports entre
Cochin et Goa ! L’arnaque !
En sortant de l’aéroport, nous
sommes assaillies par les taxis, tous plus chers les uns que les autres. Nous
nous étions fixés un prix avant de partir, et nous voulions aller sur la plage
de Palolem, dans le sud, pour 600 roupies maxi à deux. Pas gagné. La solution
est trouvée : nous partageons le taxi. A son fort accent, je m’aperçois
vite que c’est un français ! Nous disctuons pendant le trajet, il vit en
Inde depuis plusieurs années, de rien (du RMI français, sans commentaires…), de
l’achat et la vente de pierres, etc. Nous nous quittons à Margao, où il
continue son trajet en bus.
Lorsque nous arrivons à la plage,
nous optons pour un hôtel « cabanes au bord de l’eau ».
Rudimentaires, mais vraiment sur la plage. Certes ces cabanes dénaturent le
paysage idyllique de la plage, je suis d’accord avec les guides… Mais Palolem
reste une plage immense et magnifique. La saison commençant à peine, elle n’est
vraiment pas chargée de touristes ; Au premier abord, je suis quand-même
choquée par tous ces blancs en bikini… On n’est plus habitué à ce genre de
tenue et tout ce monde blanc… Du mal à ce croire encore en Inde. Heureusement les vaches sont là pour nous le rappeler!
Pourtant, nous
prenons vite nos marques, et ces deux jours passés entre sœurs au bord de l’eau
ont un vrai goût de paradis… Nous mangeons au petit restaurant de l’hôtel, sous
les nattes de cocotiers, nous nous baignons, nous partageons une super partie
de volley avec des gars d’un peu partout : américain, allemands,
israéliens, canadiens et même indiens… Nous nous baladons le long de la plage,
sur les rochers, pour observer les plages suivantes, elles aussi en cour de
construction pour l’ouverture de la saison touristique. Nous rencontrons un
américain bien sympathique, dans les mêmes cabanes que nous, qui a pris un an
après ses études pour partir à la découverte du sous-continent.
Force de ces rencontres, du sable
chaud, de la mer, du paysage paradisiaque, de la vie douce au bord de l’eau,
nous avons vraiment du mal à nous décider de continuer notre périples. Nous
resterions bien les quatre jours ici, les pieds dans l’eau. Pas envie de
rejoindre le cahot des villes indiennes, le bruit, la pollution, les hôtels
douteux… Mais après tout, visiter l’Inde, ce n’est pas faire que de la plage,
et Lydie a peur de regretter…
Nous partons le mardi 23 après un
dernier repas de midi sur la plage, pour Panaji. Nous sommes embarquées par une
jeep qui nous amène jusqu’à la gare routière la plus proche. Encore des
français installés en Inde ! Puis le bus, long, fatiguant. Jusqu’à
l’arrivée dans notre hôtel, le dernier de libre, réservé pendant le trajet.
Dur ! Ce n’est pas du tout ce à quoi nous nous attendions, et après avec
quittés la fraîcheur de la plage pour ce long trajet plein de sueurs, nous
sommes très déchues. Mais le petit restau du soir nous remonte le moral, et
nous trouvons même un autre hôtel, plus sympathique pour la nuit du lendemain,
la dernière dans le sud.
Le lendemain, nous partons le
matin pour seulement 25 minutes de bus pour aller visiter Old Goa et ses
églises. Le nombre d’églises imposantes et au passé glorieux rappelle bien la
colonie portugaise. Nous en faisons le tour, c’est assez amusant de voir un
passé qui nous ressemble dans un décor indien. Puis une promenade jusqu’en haut
de la colline pour admirer Old Goa dans les palmiers. La ville n’est plus qu’un
village de nos jours, qui accueille touriste et pèlerins chrétiens.
Nous rentrons dans l’après-midi et nous baladons dans les rues ordonnées de Panaji, plus animée, aux jolis bâtiments. Le soir, un bon restaurant cuisine plutôt portugaise, pour finir ses vacances sur une touche pittoresque du sud…
Mais voilà, les vacances sont
finies, et nous reprenons l’avion pour Mumbai cette fois, puis le train pour
Nashik. L’aventure n’est vraiment finie que lorsque nous sommes à la maison,
car à la gare de Dadar, nous ne trouvons pas notre voiture climatisée avant
l’arrivée du train, et nous montons en general… Puis nous arpentons tout le
train à la recherche d’une place plus confortable…
Et oui, c’est ça l’Inde, toujours
pleine de surprises…
Je suis heureuse de retrouver mon chéri, qui avait déjà repris le travail, et ma maison, et notre petit chien, qui avait bien grandit déjà.
Mais le Kerala et Goa resterons vraiment des vacances inoubliables !