Invitation chez un ouvrier

La semaine dernière, nous avons été invités chez un ouvrier à Olivier, qui insistait depuis quelques temps pour que nous venions chez lui. Aves les fêtes de Noël, Olivier a décidé de prendre le temps d'y aller. C'est quelqu'un qui est envoyé en France en janvier pour quatre semaines de formation.
Il habite à l'autre bout de Nashik, dans un joli bungalow, avec sa femme et ses deux enfants au rez-de-chaussée, et ses parents habitent au-dessus avec son frère et sa femme. Evidemment, le bungalow accolé est occupé par des cousins.
Il est très fier de nous avoir à dîner et ne manque de nous faire remarquer que sa femme était très stressée depuis plusieurs jours à l'idée d'avoir des étrangers chez elle. C'est en effet la première fois qu'elle reçoit des étrangers (blancs). Elle a l'air effectivement assez tendue...
Pour l'occasion, il a fait venir un photographe, et la voisine nous rend également visite avec son caméscope. C'est assez amusant d'être l'objet de toutes les attentions ! Nous faisons des photos avec toute la famille.

Puis nous passons à l'apéritif, dans la chambre réaménagée en salon pour l'occasion, avec petite table et des chaises. Bière pour tous les hommes (plusieurs amis étaient également conviés), et limonade pour moi.

Avant de passer au repas, je vais voir les femmes dans la cuisine. La soeur m'apprend qu'elle travaille, mais qu'elle est rentrée plus tôt pour nous. Le repas est préparé dans de grandes gamelles, sur le gaz. Puis les assiettes sont étalées par terre, et remplies ainsi. C'est vraiment fou de voir cela, ces assiettes par terre, avec les deux femmes accroupies et la grand-mère sur une chaise dans un coin, les plats par terre à côté, et le service ainsi, avec les saris prêts à traîner partout à tous moments...

Quand je reviens dans la salle, tout est prêt pour passer à table, ou plutôt devrais-je dire au repas : chaises et tables ont disparues et à la place, des nattes ont été disposées sur le sol. Nous amenons les assiettes, et mangeons ainsi en cercle, sur le sol. Le repas est très bon, et en quantité largement suffisante évidemment !
Olivier n'est pas très bien installé sur le sol, moi ça va.

Après le repas, nous recevons nos cadeaux, et il est temps de partir, comme le veut la coutume.
J'ai eu un petit sac à main, et Olivier une statue de Krishna (elle était dans un cadre en verre que nous avons enlevé...).
C'est toujours un plaisir d'être immergée ainsi dans la vie indienne. Toujours pleine de surprise, car même dans une belle maison, ils mangent par terre. Nous avons passé une très bonne soirée, et les ouvriers concernés sont heureux de partir en France avec Olivier !