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Aude et Olivier en Inde
5 juillet 2007

La preuve par 4

Petite anecdote de travail. Nous sommes actuellement en train de réimplanter des machines dans notre atelier. Pour cela il faut faire un plan, créer un espace libre, refaire un sol tout propre et tout beau pour faire bien, assurer l’arrivée de l’air, l’eau et l’électricité, et enfin mettre les machines selon le plan.

CQFD, tout bête non ? Comme pour emménager dans un nouvel appart mais en un peu plus lourd et un peu plus graisseux.
Donc nous commençons. Après 3 semaines de discussions autour du plan nous sommes d’accord (ou presque). Je vous parlerai des réunions à l’indienne plus tard. Le plan est proposé par mon stagiaire, un jeune allemand à qui il faut remonter le moral après chaque décision (ou plutôt non décision) de nos chefs.
Ensuite nous créons l’espace libre. C'est-à-dire que nous repoussons le bazar de machines et déchets d’un coin de l’atelier vers un autre coin de l’atelier.
Puis viens la société des sols. Donc, contrairement à ce que j’avais observé en France il ne s’agit pas de 3 couches d’époxy que l’on laisse sécher 10h minimum, mais d’une couche sur laquelle on pose les machines dans les 8h. Imaginez emménager dans votre maison le lendemain de la pose des carreaux. Je doute de la stabilité de l’armoire Normande de l’arrière grand mère. Au passage je constate que les trous sont bouchés avec des morceaux de cartons trouvés dans l’atelier (ce n’est pas ça qui manque).
Nous en arrivons à la phase d’alimentation de la zone. Tous ces tuyaux reposent sur des piliers. Il y a plus simple et plus élégant mais pas de ce coté la du globe. Il faut simplement poser les 3 poteaux selon le plan discuté pendant des heures avec les autorités compétentes, sur le terrain, en salle etc.…c'est-à-dire 1 tous les 5 m pour respecter les portées. Et la vous commencez à comprendre le titre non ? En effet le lendemain quand nous revenons nous ne comptons pas 3 mais 4 poteaux. La consternation est totale….Comment cela a pu se passer ? Malgré la petite expérience que j’accumule sur la communication en Inde cela n’a pas suffit.
Il faut retenir quelques règles de bases.

1- Au boulot, ce qui est dit en réunion est fait (bien souvent dans la vraie vie aussi). Cela aide à comprendre pourquoi les choses semblent claires et pourtant n’avancent pas.

2- Celui qui dors en réunion, euh pardon qui prend les décisions n’est certainement pas celui qui fera le boulot. Si déjà il informe son exécutant c’est bien !

3- L’indien entend très bien mais il a beaucoup de mal à écouter. Ce sont 2 notions tout à fait indépendantes l’une de l’autre ici.

Mais revenons à notre déménagement.
Evidement selon le plan, le pauvre opérateur qui devait emmancher des billes dans les corps de l’injecteur se retrouve lui-même emmanché par le 4eme poteau dans son corps… Et c’est ainsi que nous en arrivons au point 4

4- l’indien dans son incommensurable flexibilité essaye toujours de faire rentrer des machines autour de 4 poteaux au lieu de 3.

En tous cas c’est ce qu’essaye de me vendre le responsable des services techniques, également responsable des poteaux. Vous savez le même qui dormait en réunion et qui a envoyé son grouillot faire le boulot sans même lui donner le plan.
Carrément excédée par cette mauvaise fois et ce manque de professionnalisme je m’énerve un peu (ce qui est rare) et hausse le ton.
Evidement comme le rapport de force est bien plus important pour mon interlocuteur que la réalité des faits, il hausse le ton également. Ne pas perdre la face. Pour moi c’est tout simplement une question de bon sens, l’affectif ne rentre pas du tout en considération. Finalement je l’emporte (peau blanche, 1m80 et 82 kg contre indien, 1m65 et 60 kg. Désolé mais bon ça aide).
Conclusion aujourd’hui les machines sont en place et les poteaux eux aussi. Bon tout ça au prix de quelques trous dans le sol tout neuf qui seront rebouchés avec quelques cartons qui trainent.
Elles ne marchent pas encore car il faut de l’eau pour les échangeurs thermiques et malheureusement les tuyaux n’ont pas été tirés. Je ne sais pas trop ??? Une histoire de raccord qui se trouve dans le commerce que quelqu’un avait demandé à quelqu’un d’autre de commander mais qui l’a fait faire par un autre qui ne savait pas exactement quoi commander. Dans le doute il a préféré ne rien faire pour ne pas se tromper en attendant que l’info exacte lui revienne. Si elle ne revient pas c’est que ce n’est important pour personne. La routine quoi…Ca devrait être régler rapidement. Dans 1 semaine…

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Commentaires
C
Et le moral, Olivier , çà va ?
S
Salut Olivier,<br /> quel régal à lire, même si le vivre ne doit surement pas être aussi poétique...<br /> Merci!
B
Hei!!<br /> La semaine derniere lors d'une conversation télephonique avec Grand-mère nous avons passé en revue les dernieres nouvelles des "petits enfants". Nous avons bien entendu parlé de vous et Grand mère m'avait fait remarqué que nous n'avions pas de nouvelles du travail d'Olivier, je vois que c'est chose faite, merci!<br /> Les differences culturelles apportent leur lots de petits problemes! Et au final? Tout fonctionne?<br /> A plus!!! Bruno
Aude et Olivier en Inde
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